Un conte pour les juristes

Je sais… On est déjà le 3 janvier et c’est maintenant que je débarque pour vous souhaiter la bonne année et toutes ces politesses hypocrites ! A cela, je répondrai deux choses.

D’une part, vous n’auriez pas lu mon mot doux le 1er janvier, ni même le 2 tellement vous souffriez d’une phénoménale gueule de bois. Et quand j’écris, je veux que ce soit lu, que diable !

D’autre part, la tradition impose de fêter la bonne année pendant tout le mois de janvier. Notamment pour que les personnes qui ont une vie – comme moi – et qui n’ont pas le temps de voir tout le monde, puissent satisfaire à cette convention sociale non négociable, évitant ainsi d’heurter la sensibilité de certains.

Donc, une bien bonne année.

Voilà. Ceci étant fait, parlons un peu de moi et de l’avenir de ce blog.

Comme vous l’avez remarqué, le rythme a bien ralenti depuis quelques temps. Plusieurs facteurs expliquent cet état de fait.

Il y a bien sûr la formation Portalis (qui va reprendre du service pour le 2nd semestre) ! Et un gros projet qui devrait vous faire plaisir s’il voit le jour ! La NSA m’a interdit d’en parler – sans quoi je devrai vous exécuter un par un – mais c’est un projet assez long, qui demande beaucoup de travail. Et avec tout ça, plus mes journées d’esclave (salariat quand tu nous tiens !), il est parfois compliqué de trouver la force  de vous écrire des articles grossiers à l’humour noir, machiste et rétrograde.

Mais comme dirait l’autre « Retournons, chers amis retournons à la brèche ! »  Alors à la brèche je retourne. Pour mon plus grand plaisir ! C’est un plaisir trop rare ces temps-ci, mais peu de choses me sont plus agréables que de vous dispenser de bons conseils pour vos études, tout en vous parlant du décolleté de telle ou telle jeune femme dont le décolleté scandaleusement échancré laisserai penser qu’elle a des problèmes à régler avec son père. Sauf bien sur de plonger ma tête dans ledit décolleté.

Tout ça pour dire quoi ?

C’est très simple. Le blog va évidemment continuer, le rythme va être d’un article par semaine (LAULE!!!!) dans la mesure du possible. Toutefois, il va y avoir un peu de diversification. En fait ça a déjà commencé avec les articles sur les étudiants de droite et de gauche.

D’une part ça devient compliqué de parler de méthodologie sans se répéter, tant mes articles précédents sont chiadés. C’est la rançon du talent, peu d’entre vous peuvent comprendre cela… je suis certain que vous voyez tous de quoi je parle…

D’autre part, la République est en marche, avec notre bon Emmanuel ! Ce blog se doit donc d’évoluer. Enfin… On se doit tous d’évoluer. Pour notre président !

Nan j’déconne !

Plus sérieusement, j’ai envie d’aborder d’autres aspects du droit, notamment la culture juridique et judiciaire. C’est là un enjeu de taille : je sais que votre capacité de concentration est proportionnelle au degré d’allusions sordides et malvenues que contient mes articles. Mais la noblesse de la matière ne s’y prête guère, me direz vous.

C’est bien mal me connaître! J’ai été formé à bonne école : mon professeur de deuxième année m’a appris le droit des obligations à base de prostituées, de viols – le consentement toussa toussa -. La loi m’oblige à taire le nom de cet érudit, mais sachez que j’ai étudié à Toulouse…

#lesvraisavent

Mais je m’égare…

Vous le voyez, sur ce blog, on prend des risques ! A tel point que les deux prochains articles vont parler de méthode de travail et d’orientation. Quand je vous disais que j’aimais sortir des sentiers battus !

Passons au conte.

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Ta mère et moi, n’avions pas assez d’argent pour te nourrir toi et ton frère… Bref, voilà pourquoi tu est fils unique maintenant !

La morale pour 2018

Pas besoin de prendre de bonnes résolutions pour cette année ! Vous êtes déjà au top ! Mrf.. Mrfp… Mrfpt… Mouhahahaha !

Plutôt que de vous parler des bonnes résolutions à prendre ou adopter un ton paternaliste – que j’aime tant – pour vous transmettre ma sagesse, laissez moi vous conter un récit. C’est une création 100% originale.

« Maître Skywalker ! Maître Skywalker ! Réveillez vous ! 

Le vieux maître fut tiré de sa sieste méditation Jedi, par un tambourinement incessant sur sa porte d’entrée.

« J’ai choisi une île ! Déserte ! J’ai camouflé mon loft dans la roche ! C’est pas pour qu’une revendeuse à la mords-moi-le-noeud viennent me faire chier tous les quatre matins ! » pensa le vieux maître Jedi dans son infinie sagesse.

A haute voix : « je ne suis pas intéressé, barrez vous de mon île, petite catin ! »

Les tambourinement reprirent de plus belle.

« Maître Skywalkeuuuuuuur ! C’est vachement importaaaaaant ! 

« Quoi encore ?! » hurla-t-il dans un formidable claquement de porte. Le reste, il ne s’en souvient pas très bien. En effet, devant la beauté de la déesse se tenant face à lui, son système cardio-vasculaire a d’un coup redirigé tout le sang de son cerveau de vieux Jedi, vers un organe situé bien plus bas sur les planches d’anatomie. N’ayant plus eu ce genre de réaction depuis de nombreuses années – le souvenir de sa sœur enchaînée en petite tenue a fini par s’estomper – notre acariâtre personnage en eu un malaise.

 Et le bouche à bouche pratiqué par la belle visiteuse n’arrangea, pour ainsi dire, rien. Il y a une belle image cependant ici : lorsqu’on parle de l’Eveil de la Force, il ne s’agit pas de ce que l’on croit. Tout jeune, le petit Luke avait déjà appelé sa bistouquette La Force…

 

Au bout de quelques heures à réanimer le vieillard, la belle jeune femme eut une idée : lui laisser reprendre ses esprits de son coté, sans contact buccal d’aucune sorte entre eux. Et croyez-le ou non, ça a marché.

Se passant la langue sur ses lèvres, Maître Skywalker eu un soupire d’extase. Il ferma ses paupières, comme s’il voulait faire perdurer ce moment encore un peu.

Mais il était doué dans la Force (la vraie cette fois !) et sentit que son comportement n’avait pas l’effet espéré sur la jeune fille. Il se reprit donc et lui demanda du ton docte des Jedi :

« Que viens-tu faire ici ? »

Contenant un haut-le-cœur à l’idée de tout rapprochement physique avec ce vieillard, l’importune rassembla son courage et se lança :

« Maître, je suis étudiante dans une grande université. Afin que vous compreniez bien tout mon mal-être, je vais vous dire mon sujet d’étude : le Droit. »

 Un vent glacial s’abattit soudain dans la pièce, pourtant chauffée auparavant –vieille technique Jedi pour amener son interlocuteur à se déshabiller – et un corbeau s’écrasa contre la porte métallique qui coupe le Jedi du reste du monde.

Avec un regard plein de compassion, le vieux sage posa sa main sur le genou de la jeune femme. D’une voix profonde et rassurante, il lui demanda :

« Comment t’appelle-t-on ? »

Remarquant que la main du vieillard, remontait dangereusement vers sa cuisse, la jeune fille répondit : Rey.

Raie ? Comme dans ….

Non ! Rey s’exclama-t-elle !

Très bien Rey, reprit Luke. Tu sais au fond de toi que tu es supérieure aux autres. Et tu as totalement raison. Les juristes sont des êtres supérieurs. Par leur intelligence, leur humanité, leur beauté, et je dirai même, leur humilité. Mais tu sais déjà cela. Ce qui te tracasse, c’est le doute. Tu as la fâcheuse tendance à te dire que tu n’es peut-être pas si exceptionnelle que ça. Que vues tes notes, ton habitude de tout remettre au lendemain, tu n’es pas faite pour le droit, et que tu as peut-être été appelée par erreur.

En sanglot, Rey le coupa : Comment savez-vous tout ça Maître ? C’est exactement ce que je ressens ! J’ai l’impression de ne rien comprendre aux cours, alors que tous les autres ont l’air d’être de grosses machines ! C’est comme l’autre pétasse de Samanta ! Pour qui elle se prend celle-là ? L’autre fois, elle…

N’écoutant plus la jeune femme déballer toute sa bile, le vieux sage se perdit dans les courbes harmonieuses de Rey. Il fut tiré de sa torpeur par un Vous m’écoutez ou non ?! des plus incendiaire.

Par un raclement de gorge, Luke tenta de reprendre ses esprits et sa contenance. Il remit sa capuche de Jedi, pour que la jeune Rey ne voit pas son regard se promener sur sa poitrine…

Et parce que ça donne plus d’emphase à ses propos. Ca marche toujours sur les esprits faibles.

Reprenant son ton docte il lui dit : Je connais tes craintes et tes peurs. Et je sais qu’elles sont injustifiées. Tu dois reprendre confiance en toi, car tu es la seule qui peut t’aider à t’en sortir. Mon maître me disait souvent que le plus grand combat que j’avais à mener, était contre moi-même. Tu passes par les mêmes épreuves. C’est toi qui te mets des difficultés et personne d’autre.

D’une voix chargée d’émotion il reprit : Tu as tout ce qu’il faut en toi pour devenir une grande juriste. Peut-être même meilleure que je ne l’ai jamais été !

Maître ?!  Demanda Rey interloquée.

Lentement, en fixant la jeune femme dans les yeux, le maître Jedi sortit de sa bure un vieux code civil Dalloz, tout écorné tant il avait dû servir.

La tension fut trop forte pour la belle Rey. Face à un juriste armé de son code civil, aucune femme ne peut résister à la vitalité sexuelle qui se dégage de cet être supérieur. Même pas une juriste. Même par Rey.

Ils firent ce qu’ils eurent à faire.

Mais Rey manquait de jugeote. En observant un peu plus la pièce, elle aurait constaté que sur toutes les étagères étaient rangés des manuels de première année : Le Mercator pour le étudiantes en com’, des manuels d’anatomie pour les étudiantes en médecine, un livre de Marx et une bio du Che pour les étudiantes en sciences humaines…

Oui, le vieux maître Jedi était devenu un salopard lubrique qui piégeait ses jeunes victimes par le charisme et de vieux manuels scolaires rachetés à la bourse du Secours Catholique.

Mais quelle leçon retirer de tout ça ?

Que les hommes sont de gros dégueulasses ? Certainement pas ! Que Rey est idiote ? Peut-être : n’importe qui aurait préféré Chewbacca à Luke, c’est une évidence ? Qu’il faut croire en soi ? Sans doute.

Moi je ne fais que retranscrire ce conte Jedi, rien de plus. Chacun est libre de l’interpréter comme il le veut.

La bise pour cette nouvelle année qui commence !

 

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Une bise bien baveuse !

3 réflexions sur “Un conte pour les juristes

  1. Salut déjà merci pour cet article que j’ai encore une fois trouvé très intéressant tout en étant trè ludique et amusant ;p cela permet de rigoler un peu dans ce monde compliqué de juriste XD Mais je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer que vous aviez fait une petite faute dans votre article…bien sur rien de très grave je vous rassure tout de suite 🙂 je vous remez ci-contre la dite phrase maudite (LOL) : « On e doit tous d’évoluer. Pour notre président ! ». Sinon bonne année à vous également !

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